La vannerie est un métier 100 % manuel, et permet de réaliser toute une fabrication sur mesure.

Nous sommes à votre service pour la fabrication sur mesure en osier et en rotin, de tout panier ou structure tressée tels que : claustra, volets intérieurs, formes innovantes, etc.

L'OSIER
Appelé saule quand il n’est pas cultivé, celui qui servira en vannerie sera une pousse de l’année de 1m à 3m de long.
Naturellement souple, sa légèreté et sa résistance une fois tressé rivalisent avec bien des matières composites. Seule la main de l’homme le maitrise et l’humanité lui doit beaucoup depuis son commencement.
LE ROTIN
Cette liane équatoriale est tout simplement magique : les plus fines se tressent manuellement et celles d’un diamètre plus important (50mm maximum) par leurs milliers de fibres acceptent la torsion sous une chaleur de 90° et gardent quasiment le cintre en refroidissant.
Extrêmement résistante, le rotinier réalise du mobilier tout en rotin, en alliant assemblage et tressage.
UN PEU D'HISTOIRE
L'HISTOIRE DE LA VANNERIE
Dès le XIIIème siècle, l’osier est cultivé dans la vallée du Lozon ( Les archives livrent une charte datée de 1273).
Il côtoiera les céréales et les prairies (Rémilly avait son moulin, ses bouchers, sa laiterie...) pour laisser de nos jours la place entière aux prairies.
Rémilly réunissait toutes les conditions favorables à la culture des oseraies:
- Un sol de marais
- Le climat humide
- La présence de quelques saules. L'OSIER
L'osier est une plante vivace qui aime l'humidité et grandit sans difficulté dans les lieux bas et marécageux. Plantation et récolte se font en hiver. Récolté, il est mis en bottes. Deux solutions s'offrent alors: Laissé tel quel, c'est de l'osier vert, vendu tout "venant" ou lorsqu'il est sec, à partir du mois de juillet.
Jusqu'au printemps, il est mis le pied dans l'humidité, puis à la montée de la sève il est décortiqué, brin par brin avec l'aide d'un pelan (ou peloir) ou, aujourd'hui, par une machine: la décortiqueuse. L'osier vert devient alors osier blanc. Sa valeur a triplé.
Dans la vallée du Lozon, ils sont 150 ouvriers en 1727 à travailler l'osier, 200 en 1830. Dès 1848, l'industrie vannière est centralisée à Rémilly.
Le vannier d'hier travaille assis, sur une table appelée US, à la façon des statuettes de dieux hindous. Avant d'être travaillés, les brins d'osier liés en bottes sont plongés et laissés dans l'eau durant plusieurs heures afin d'être assouplis.
Le travail de l'osier n'est, pour certains, qu'accessoirise aux travaux agricoles. Le paysan vannier loue ou possède quelques terres. Sa femme, aidée des enfants, récolte et s'occupe des travaux de vannerie. Chaque famille travaille pour son propre compte et apporte son produit à l'un des quatre ou cinq "patrons" de Rémilly.
Ces derniers portent alors les marchandises à la vente, en voiture, à destination des autres départements normands ou bretons. Le salaire à proprement parler n'existe pas. L'époque veut le troc des paniers contre les objets indispensables à la vie quotidienne. "Payé" seulement lorsque sa vannerie est vendue, l'ouvrier achète à crédit chez les commerçants. En 1830, le produit du commerce ainsi effectué à Rémilly est estimé à 100 000 francs or (Annuaire de la Manche 1830). Epiciers, boulangers, bouchers, merciers font des affaires car le commerce est en plein essor.
Vers 1860, les commerçants comptent parmi eux Mr Auguste DUBOSCQ, qui tient un magasin de mercerie-nouveautés.
Parallèlement, l'amélioration des voies de communication ouvre les fermes qui produisent beurre et viande sur le monde extérieur. La vannerie trouve là son utilité : elle devient moyen de portage et de manipulation des produits fermiers.

OSIER VERT, OSIER BLANC
Qu'est ce que l'osier sinon la pousse d'un an d'une souche de saule ! Il existe plus de 350 variétés de saule en France. Il faut 3 ans pour obtenir une oseraie d'une durée de vie d'une vingtaine d'années. Les boutures, effectuées avec l'osier de la récolte précédente, sont enfoncées dans le sol, à raison de 5 boutures au mètre, soit 62 500 boutures à l'hectare. Au printemps démarre la pousse de l'osier qui s'épanouit en été pour atteindre des tailles allant de 80cm à 3,5m.
La récolte s'effectue en hiver, pendant l'arrêt de la végétation. On coupe les tiges et on obtient jusqu'à 15 tonnes d'osier vert à l'hectare. Il est alors trié et classé par taille puis mis en bottes, les pieds dans l'eau. Au printemps suivant, l'eau alimente le brin d'osier qui repart en sève et provoque un début de végétation.
La sève forme une pellicule qui permet l'écorçage. L'osier blanc ainsi obtenu est étalé pour sécher au soleil. Avant d'utiliser l'osier, on fait à nouveau tremper les bottes pour lui redonner sa souplesse avant le travail du vannier.